Connut pour la célèbre phrase ‘Trop d’impôt tue l’impôt », Arthur LAFFER est un économiste diplômé de Stanford. Il ne serait certainement pas ami avec notre président actuel puisqu’il prône l’inverse des mesures que notre gouvernement souhaite mettre en place au niveau fiscal. Quand la France augmente son imposition dans différents domaines avec pour objectif de faire baisser le déficit public Arthur LAFFER recommande de le baisser.
Son raisonnement n’est pas à court terme, mais plutôt à moyen terme. Si on baisse les impôts, on sait qu’une grande partie de l’argent économisé sera utilisé sous la forme d’investissement ou de consommation, cela provoquera donc une hausse de l’activité (plus d’entreprises pour répondre à la demande et plus de travailleurs) et ainsi une augmentation du nombre de contribuables qui compenseront la baisse du taux d’imposition.
La courbe de LAFFER présentée plus haut aurait été réalisée lors d’un repas, avec notamment Donald Rumsfeld, il s’agit d’une courbe en U inversé. Il fut par la suite conseiller du président Reagan (1981). Il sera à l’origine de l’ERTA (Economic Recovery Tax Act) qui fera baisser de 25% l’impôt sur le revenu aux Etats-Unis. A l’époque, le plus haut taux était de 70%, il n’étaient finalement pas si loin des 75% 😉 , mais ce taux se retrouvera abaisser à 50%, celui sur les plus-values passera de 28% à 20%.
L’idée de Laffer est que lorsque les impôts sont trop importants les gens se mettent à frauder, changer de pays ou même arrête de travailler…. ce qui en soit provoquera une baisse des revenus pour l’état.
Le souci, est qu’il faut trouver le bon taux, celui où l’état obtient suffisamment de rentrées pour combler ses dépenses, mais il ne faut pas non plus qu’il soit trop élevé, sinon celui-ci décourage les contribuables et ceux-ci peuvent se demander « pourquoi aller travailler ? ». Il faut donc trouver un juste milieu, mais personne ne connaît le taux pour obtenir l’équilibre parfait, des économistes se sont penchés sur le sujet, mais aucun consensus n’est sorti de cette réflexion. D’un autre côté, certains paramètres diffèrent selon les pays, par exemple, en France nous disposition d’une bonne sécurité sociale ainsi qu’une politique familiale avantageuse, pour les financer il faut trouver des recettes, et donc le taux d’impositions accepté par les contribuables peut-être supérieur à un pays qui ne proposerai pas ses avantages.
On le sait différents critères rentre en ligne de compte et chaque pays peut avoir un taux différent qui sera plus ou moins bien accepté selon le retour qu’obtiendra le contribuable par l’état (sécurité sociale, routes, écoles gratuites)… il faut juste trouver la bonne mesure…